Logiciel, progiciel, application… Les termes informatiques se multiplient et il est souvent compliqué de s’y retrouver. Malgré tout, il existe de réelles différences entre ces notions et l’impact de chaque solution sur la gestion d’entreprise est critique. C’est pourquoi il faut bien avoir à l’esprit les spécificités de chaque système. Voici quelques clés pour vous aider à comprendre et faire une fois pour toutes la différence entre logiciel et progiciel.
1. Qu’est-ce qu’un logiciel ?
Un logiciel est un programme informatique qui répond à un besoin en automatisant un ensemble de tâches. Conçus à l’origine pour faciliter la vie des utilisateurs sur un ordinateur, les logiciels font le lien entre vos périphériques (clavier, souris…) et votre machine (poste fixe, tablette, smartphone) en échangeant en langage binaire. Ils fonctionnent sur la base d’un système d’exploitation qui interprète une série de données et d’informations et les transmet à votre outil informatique. Un exemple parlant est celui du traitement de texte : Microsoft Word, OpenOffice, Google Docs… sont des logiciels dédiés à un usage, celui de la rédaction de texte.
Il existe 3 principaux types de logiciels différents.
Les systèmes d’exploitation
Vous les connaissez aussi sous l’appellation OS. Microsoft Windows, Apple MacOS, Linux… sont des systèmes d’exploitation. Les logiciels dits « systèmes » sont les plus basiques dans l’environnement informatique : ils fournissent une plateforme pour que tous les autres logiciels puissent fonctionner. Il faut les considérer comme une véritable interface qui permet aux utilisateurs d’interagir avec la machine, en gérant les ressources hardware (matérielles) et software (logicielles).
Les applications
Une application est un programme ou un ensemble d’outils qui permet de réaliser une ou des tâches dans un même domaine. Plus intuitive qu’un logiciel système, elle a pour but de faciliter les actions d’un utilisateur. Celui-ci peut exécuter l’application et interagir activement avec elle.
Le logiciel système, quant à lui, s’applique au niveau le plus élémentaire d’un ordinateur. Souvent déjà installé sur la machine, il peut être mis à jour mais ne peut pas être exécuté. Il est une interface visuelle entre vous et l’ordinateur. C’est également lui qui crée l’environnement qui permet d’exécuter l’application. En résumé : toutes les applications sont des logiciels, mais un logiciel n’est pas une application.
Les outils de programmation
Les logiciels de programmation s’adressent eux à des profils de développeurs. Ce sont des outils utilisés pour créer, déboguer, déployer, tester d’autres logiciels et applications en modifiant leur code source. Ils fonctionnent avec leurs propres langages de programmation (Java par exemple) et permettent de compiler, d’interpréter, de coder des données. Les logiciels de programmation sont aussi utilisés pour créer un système d’exploitation ou une application. La boucle est bouclée !
2. Qu’est-ce qu’un progiciel ?
Le terme progiciel résulte de la contraction des mots « professionnel, produit » et « logiciel ». C’est donc un type de logiciel, fourni par un éditeur qui le documente. Les progiciels sont en fait des solutions informatiques complètes, qui permettent d’effectuer plusieurs tâches rattachées à un domaine d’activité. Composés d’un ensemble de programmes informatiques, ils sont dédiés aux professionnels et répondent aux besoins courants de gestion d’entreprise. Ils fonctionnent en modules qui remplissent des fonctions spécifiques et qui sont choisis par les utilisateurs pour les aider dans leurs tâches. Raison pour laquelle le progiciel est souvent appelé logiciel applicatif.
Outil complexe et spécialisé, le progiciel est véritablement conçu pour répondre à des problématiques particulières. Son rattachement à un poste professionnel, un métier, un secteur d’activité ou un marché en fait une aide incontournable pour ses utilisateurs. Un bon exemple est celui de Google Workspace (anciennement Google Suite), qui se compose d’un ensemble de produits qui répondent à une tâche spécifique : Google Adwords en régie publicitaire, Google Search Console pour mesurer les performances d’un site internet, Google Docs, Sheets, Slides pour de la bureautique…
3. Le cas de l’ERP
L’ERP (Enterprise Resource Planning) ou PGI en français (Progiciel de Gestion Intégré) est également un type de progiciel. Souvent décrit comme la colonne vertébrale ou le système nerveux de l’entreprise, l’ERP intègre et centralise toutes les données d’une activité, avant d’automatiser des actions quotidiennes. Gestion commerciale, comptabilité, relation client (CRM), gestion des stocks, vente e-commerce… Toutes ces fonctionnalités clés sont rassemblées dans une même solution qui œuvre sur une base de données unique.
L’ERP est tout indiqué quand votre système actuel empêche la productivité de votre organisation, en alourdissant vos processus métiers. Le développement de votre activité accroît le volume de données et de documents que vous traitez et vos outils bureautiques peuvent atteindre leurs limites. L’ERP apporte une structuration nouvelle à votre entreprise. Il donne plus de fiabilité aux informations qui transitent entre les services et offre une visibilité à 360° sur l’opérationnel. D’où la nécessité de bien choisir son outil.
En savoir plus : 5 signes que votre ERP est obsolète ou plus adapté !
4. La différence entre logiciel et progiciel
Logiciel, progiciel… Quelle différence entre les deux finalement ? La principale est que le progiciel s’adresse à un public professionnel aux besoins métiers spécifiques. Plus avancé que le logiciel ou l’application, il permet une gestion intégrée de l’entreprise.
Ses avantages sont multiples :
- Le progiciel favorise l’unicité des informations en créant un réseau de données unifiées dans l’entreprise, facilitant ainsi la gestion de stocks, la vente multicanale, la gestion commerciale…
- Il répond à des tâches spécifiques, correspondant à des besoins métiers, et s’inscrit dans la nécessaire polyvalence d’une entreprise en fournissant une solution sur mesure, composée de modules fonctionnels. D’où l’importance de bien réfléchir à ses besoins internes en établissant un cahier des charges ;
- Le progiciel est porté par un éditeur qui le fait évoluer en fonction du marché et des besoins des utilisateurs ;
- Il améliore les performances du système d’information de l’entreprise et des collaborateurs qui l’utilisent.
Les différences entre logiciel et progiciel tiennent principalement au champ d’activité que chaque outil adresse. Au-delà du périmètre fonctionnel, c’est aussi le déploiement en amont qui est en jeu. Les coûts d’installation sont variables et la mise en place d’un progiciel est souvent plus longue et plus critique qu’un logiciel, de par le fonctionnement sur mesure qu’il offre. Il est crucial de respecter des étapes pour réussir et ne pas impacter négativement l’activité de l’entreprise.
